Les schémas toxiques

Pourquoi restons-nous enfermés dans nos schémas toxiques ? Une explication neuroscientifique

As-tu déjà eu l’impression de tomber toujours dans les mêmes pièges, de revivre les mêmes relations compliquées ou de répéter les erreurs du passé ?

Nous avons tous, à un moment donné, ressenti cette frustration : savoir qu’un comportement ou une relation nous nuit, et pourtant, continuer à y retourner. Pourquoi est-il si difficile de briser ces schémas toxiques ? La réponse se trouve en partie dans le fonctionnement même de notre cerveau. Découvrons ensemble pourquoi nous restons coincés dans ces schémas et surtout, comment en sortir.

1. notre cerveau aime les habitudes

Notre cerveau est conçu pour privilégier l’efficacité et l’économie d’énergie.

Imagine ton cerveau comme un grand réseau d’autoroutes. Plus tu emprunte un chemin, plus il devient rapide et facile à suivre. Nos comportements répétitifs créent des "routes" neuronales qui nous mènent automatiquement aux mêmes réactions et décisions.

➡️ Ce processus s’appelle la plasticité neuronale : chaque action répétée renforce les connexions neuronales qui y sont associées.

Le problème : même si un schéma est mauvais pour nous, s’il est familier, notre cerveau le préfère. Il fonctionne en mode "économie d’énergie" et choisit ce qu’il connaît déjà plutôt que de s’aventurer vers l’inconnu, qui demande plus d’efforts et de réflexion.

➡️ Donc un schéma toxique, bien que négatif, est familier. Il est perçu comme sécurisant par rapport à un changement, qui représente une prise de risque et demande un effort cognitif plus important.

2.

🎻 C’est comme une vieille playlist qu’on écoute en boucle même si elle nous rappelle des souvenirs douloureux. On l’écoute parce qu’on la maîtrise par coeur et qu’au final, on y est attaché.

3. Les croyances limitantes & notre enfance

Les croyances limitantes

🧠 Le cortex préfrontal, responsable de la prise de décision et de la réflexion rationnelle, devrait théoriquement nous aider à briser ces schémas. Mais il se heurte souvent aux croyances profondément ancrées, que l’on appelle les croyances limitantes (ex : "Je ne mérite pas mieux", "Je n’y arriverai jamais"). Ces croyances influencent nos choix et renforcent nos comportements répétitifs.

Quand on agit en contradiction avec ce que l’on voudrait faire à cause de nos automatismes, cela entraîne un inconfort qui nous pousse souvent à rester dans ce que nous connaissons : on parle de dissonance cognitive.

Notre enfance

Nos premières expériences forgent la base de nos émotions et de nos relations. Si, enfant, on a grandi avec un manque d’affection, des disputes constantes ou un amour conditionnel, notre cerveau enregistre ces modèles comme la "norme".

➡️ Résultat ? On peut, sans s’en rendre compte, chercher à recréer ces situations à l’âge adulte. Une relation toxique peut nous sembler "logique", même si elle nous fait souffrir, car elle nous rappelle un modèle appris très tôt. Notre cerveau n’aime pas l’incertitude, alors il nous pousse vers ce qu’il connaît, même si c’est mauvais pour nous.

4. Comment s’en sortir ?

Bonne nouvelle : notre cerveau est malléable ! Bien qu’il soit difficile de modifier nos automatismes, plusieurs stratégies permettent de créer de nouveaux circuits neuronaux et de briser ces habitudes :

Si nous restons enfermés dans nos schémas toxiques, ce n’est pas par faiblesse ni parce que nous sommes incapables de changer. C’est parce que notre cerveau fonctionne par automatisme et privilégie ce qu’il connaît. Heureusement, nous avons la capacité de reprogrammer nos connexions neuronales et de nous libérer progressivement de ces mauvaises habitudes. En comprenant comment notre cerveau réagit, nous pouvons amorcer des changements durables vers un mieux-être psychologique. Il faut prendre conscience de ces mécanismes et oser sortir des sentiers battus, un pas après l’autre.

Prends soin de toi 💚