entretenir la motivation

Comprendre la motivation : une force qui nous pousse à agir

La motivation, c’est ce petit moteur intérieur qui nous pousse à passer à l’action : apprendre, travailler, faire du sport, créer, prendre soin de soi ou des autres… Mais parfois, ce moteur semble caler. Pourquoi ? Et comment le relancer ?

Pour mieux la comprendre, penchons-nous sur ce qui se passe dans notre cerveau.

Les bases neurologiques de la motivation

La motivation naît d’un subtil équilibre chimique et neuronal. Le système de récompense du cerveau est au cœur de ce mécanisme, en particulier trois zones clés :

  • Le noyau accumbens : c’est ici que s’active la sensation de plaisir et de satisfaction.

  • Le cortex préfrontal : il planifie, évalue les objectifs, anticipe les récompenses à long terme.

  • L’aire tegmentale ventrale (ATV) : elle initie le circuit de la dopamine, ce neurotransmetteur central dans la motivation.

Le rôle de la dopamine :

La dopamine est souvent appelée “molécule de la motivation”. Contrairement à ce qu’on croit, elle ne crée pas le plaisir directement, mais elle pousse à aller vers quelque chose qui pourrait l’apporter. Elle agit comme une promesse de satisfaction.

Quand on anticipe une récompense (même juste en y pensant), la dopamine augmente. Cela nous pousse à agir pour obtenir cette récompense. Mais si on ne voit aucun bénéfice ou si l’objectif paraît flou ou inatteignable, la dopamine chute… et la motivation aussi.

La motivation selon la psychologie : intrinsèque ou extrinsèque

En psychologie, on distingue deux grands types de motivation :

  1. La motivation extrinsèque : on agit pour obtenir une récompense extérieure (argent, validation, réussite…) ou éviter une punition.

  2. La motivation intrinsèque : on agit parce que l’activité a du sens pour nous, qu’elle est intéressante, plaisante, ou alignée avec nos valeurs.

💡 La motivation durable naît surtout de la motivation intrinsèque. Elle est plus profonde, plus stable, et moins dépendante du regard des autres.

Comment entretenir sa motivation ?

Les freins à la motivation : mieux les reconnaître pour mieux les dépasser

Même avec les meilleures intentions, il nous arrive à tous de manquer d’élan. Ce n’est pas un défaut, ni un manque de volonté : c’est souvent le signe que quelque chose coince, à l’intérieur de nous. Identifier les freins à la motivation, c’est déjà commencer à les desserrer.

Voici quelques-uns des freins les plus courants :

La peur de l’échec
On a parfois tellement peur de rater qu’on préfère ne pas commencer. L’échec devient alors une menace à notre estime de soi. Pourtant, chaque tentative, même imparfaite, est une source d’apprentissage. En changeant notre regard sur l’échec, on libère beaucoup d’énergie.

Le perfectionnisme paralysant
Vouloir bien faire, c’est sain. Mais quand on attend que tout soit “parfait” pour se lancer, on finit par ne rien faire. La motivation aime l’action : même un petit pas peut suffire à créer une dynamique. Et souvent, “suffisamment bien” est déjà très bien.

Le manque de clarté
Quand nos objectifs sont flous ou trop éloignés, le cerveau ne sait pas par où commencer. Il se décourage. Mettre des mots précis sur ce qu’on veut, découper les grandes tâches en mini-actions concrètes, et donner un sens à ce qu’on fait, aide à retrouver l’envie.

L’épuisement mental ou physique
La motivation a besoin d’un minimum de ressources pour s’activer. Si on est trop fatigué·e, trop stressé·e, ou mentalement saturé·e, elle s’éteint naturellement. Dans ces moments-là, il ne faut pas “forcer”, mais plutôt se reposer, prendre soin de soi, et refaire le plein d’énergie.

La surcharge émotionnelle
Quand on vit des émotions intenses (tristesse, anxiété, colère, frustration), le cerveau émotionnel prend le dessus. Il devient alors difficile d’être concentré·e, engagé·e, ou persévérant·e. Prendre le temps d’accueillir ce qu’on ressent permet à la motivation de revenir ensuite, plus librement.

La motivation est un subtil jeu entre chimie cérébrale et dynamique psychologique. Elle s’active quand un but est perçu comme accessible et porteur de sens. La motivation est en lien avec notre état intérieur. Être attentif·ve à ses blocages, c’est une forme de bienveillance envers soi. En prenant soin de notre corps, de notre esprit, et en nourrissant notre feu intérieur, on peut entretenir cette flamme… même les jours où elle vacille.

Prends soin de toi 💚

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